dijous, 26 de febrer del 2009

dimecres, 11 de febrer del 2009

"L'Archipel communiste. Une histoire électorale du PCF", de Roger Martelli : le PCF de l'âge d'or au déclin

C'est de l'intérieur qu'on connaît le mieux un appareil politique mais souvent au prix d'un manque de distance nécessaire. Ce n'est pas le cas de Roger Martelli, qui a passé près de quarante ans dans les rangs communistes dont vingt-six à la direction du PCF et presque autant à éplucher ses résultats électoraux. Il en a, au contraire, tiré un regard à la fois lucide et sévère sur l'histoire de l'influence communiste dans la gauche française qu'il livre en s'appuyant sur une somme impressionnante de données et tableaux statistiques.
Son récit commence par un rappel simple : lors de la première Assemblée de la IVe République, Maurice Thorez est candidat à la présidence du Conseil. La tradition veut que pour le choix du chef de l'exécutif, on se tourne vers le parti qui a le plus de voix. "Or, en novembre 1946, le premier parti de France est le PCF", écrit l'historien. 5 488 288 voix (28,6 % des suffrages). L'auteur va nous faire revivre l'ascension impressionnante d'un parti qui sort de la guerre en héros. Sa patiente implantation dans les terres ouvrières et paysannes. La construction d'une culture politique qui, à son apogée, irrigue toute la gauche syndicale, associative, intellectuelle et culturelle. Son ancrage dans la banlieue devenue "rouge", sa capacité à capter le malaise des populations ségréguées et à leur donner une "fierté", l'apogée du communisme municipal... puis le basculement. "L'âge d'or est définitivement clos en 1981", analyse M. Martelli. A ses yeux, ce qui met fin à cette "exceptionnalité française", celle qui fait du PCF l'un des rares partis communistes solidement implantés dans le monde occidental, n'est pas tant le poids de ses liens avec l'Union soviétique et du discrédit qui frappe alors tous ceux qui s'en réclament, que son incapacité à sentir les mutations d'une classe ouvrière au début des années 1970. Car le reflux ouvrier va entraîner la désagrégation de son identité et de sa conscience de groupe. "Les trois dernières décennies ont brisé le lien politique qui reliait, dans les représentations comme dans les urnes, le phénomène communiste et le monde ouvrier", souligne l'auteur. La direction communiste ne le voit pas puis refuse l'évidence. Cet aveuglement va perdre le parti. La démonstration convaincante explique mieux le déclin des scores électoraux que la seule concurrence à gauche. Au contraire, elle l'éclaire. Car le PS, grâce à son unité retrouvée, peut définitivement étouffer son partenaire en l'impliquant dans la gauche gestionnaire. Et l'extrême gauche grignoter ce qui reste de l'influence communiste.
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L'ARCHIPEL COMMUNISTE. UNE HISTOIRE ÉLECTORALE DU PCF 
de Roger Martelli. Ed. sociales, 272 p., 20 €.
Aparegut a Le Monde, 4 de febrer de 2009

dilluns, 9 de febrer del 2009

Retalls de diari


Trobat a Le Monde.

Aquests dies he estat per Milan, i en el viatge, a l’avió em van donar Le Monde. Vaig trobar aquesta vinyeta que denuncia com mentre el sistema se’n va a norris, els responsables segueixen vivint en la opulència...
Senzillament genial.